Décès de Guy Ligier : le sport automobile français perd l’une de ses figures
Le Groupe ORECA a appris avec une grande tristesse le décès de Guy Ligier, survenu ce dimanche 23 août, à l’âge de 85 ans. Ancien pilote devenu patron de l’écurie de F1 qui portait son nom, il restera l’une des grandes figures du sport automobile français.
« Guy Ligier a été le premier grand ambassadeur du sport automobile et de la F1 à la française, en lui donnant une très belle image. Il a gagné, il a fait rêver. Il représente tout simplement une grande page de l’Histoire de notre sport. A mes yeux, il a été un pionnier en lançant le principe de l’écurie qui fait ses voitures. Il m’a inspiré. Il y a tant à dire. J’en garde de grands souvenirs », déclare Hugues de Chaunac, Président du Groupe ORECA.
Né le 12 juillet 1930, Guy Ligier, athlète de haut niveau en aviron et en rugby dans sa jeunesse, était devenu pilote de course à partir de 1964, d’abord en Formule 2, puis en endurance, disputant notamment quatre les fois les 24 Heures du Mans de 1964 à 1967. Vainqueur du Grand Prix d’Albi Sports pour Ford, en 1965, Guy Ligier devient Champion de France des rallyes en 1966, en catégorie « Grand Tourisme, Sport, Sport-prototype » sur Ford Mustang-Shelby 5L.
Ces bons résultats lui permettent alors d’accéder à la Formule 1. Il y disputera douze Grand-Prix en deux saisons, en 1966 et 1967, sur une Cooper, puis sur une Brabham. Revenu par la suite en Formule 2, il décide de mettre fin à sa carrière de pilote après le décès de son ami Jo Schlesser lors du Grand Prix de France 1968.
Mais l’esprit de compétition demeure en lui et c’est à bord d’une voiture de sa propre conception, la JS1 (JS comme Jo Schlesser), qu’il y revient en 1970, pour les 24 Heures du Mans. D’autres participations à des courses d’endurance avec ses propres voitures suivront jusqu’en 1974. En 1976, les premières Ligier font leur apparition en championnat du monde de Formule 1.
Jusqu’en 1981, l’écurie s’avère assez performante, avec au volant le pilote fétiche de Guy Ligier, Jacques Laffite. Ce dernier remporte six Grand Prix avec les voitures bleues. Deux autres pilotes français monteront à leur tour sur la plus haute marche du podium, Patrick Depailler en 1979 et Didier Pironi en 1980. Cette année-là, l’écurie termine vice-championne du monde des constructeurs. La neuvième et ultime victoire de Ligier en Formule 1 intervient en 1996 quand Olivier Panis remporte le GP de Monaco. Il s’agit toujours du dernier succès français dans la catégorie reine du sport auto. L’année suivante, l’écurie est rachetée par Alain Prost. De 1976 à 1996, Ligier aura pris part à 326 GP, pour un total de 9 victoires, 9 pole positions et 50 podiums.
Aujourd’hui, les héritiers de Guy Ligier se sont lancés dans la fabrication de voiturettes sans permis, très demandées sur le marché européen. Relancée, avec l’accord du fondateur par Jacques Nicolet, la marque perdure aujourd’hui dans le sport automobile, avec plusieurs prototypes LM P2 participant aux 24 Heures du Mans et au Championnat du monde d’endurance (WEC).
L’ensemble du Groupe ORECA tient à faire part de ses sincères condoléances à la famille et aux proches de Guy Ligier.