Jody Firth : « Donington, ma seconde maison… »
Murphy Prototypes connaît une saison 2012 riche en émotions. Pour sa première année en Endurance, l’équipe irlandaise ne cesse de surprendre. Dès sa deuxième course, les 6 Heures de Spa, elle a décroché un podium, passant tout près de la victoire. Aux 24 Heures du Mans, pour ses débuts dans la classique sarthoise, le team de Greg Murphy a mené l’épreuve en catégorie LMP2, avant d’être contraint à l’abandon. C’est donc avec ambition que Murphy Prototypes aborde les 6 Heures de Donington, qui marquent la reprise de l’European Le Mans Series. Jody Firth, qui sera associé à Warren Hughes et Luca Moro au volant de la ORECA 03 n°48, nous en dit plus.
Jody, après avoir été pointé aux avant-postes puis être contraint à l’abandon, quel est ton sentiment après les 24 Heures du Mans ?
« J’ai vraiment apprécié Le Mans ! Cette expérience a été incroyable et j’aimerais à nouveau y prendre part l’an prochain. La foule était à la fois massive et accueillante. Je pouvais entendre les gens clamer notre nom sur la grille. Tout ce qui a précédé la course a été fantastique, le Pesage, la parade des pilotes, les séances d’autographes, la pré-grille etc. En fait, ne serait-ce que d’en reparler, cela me donne le sourire !
Après un podium à Spa et une solide prestation au Mans, quel est ton objectif à Donington ?
« Sincèrement, je peux dire que la victoire est notre but à Donington. Je pense que je me fais écho du sentiment général du team. Quand on regarde à quel point le team est jeune, c’est remarquable : ce sera simplement notre quatrième course ! Comme je l’ai dit auparavant, je pense que l’équipe a l’expertise et la safoir-faire pour tirer le maximum de la ORECA 03. C’est aux pilotes d’en faire bon usage en piste ! Le team a aussi travaillé dur au niveau des arrêts au stand, de la stratégie et de l’organisation : au Mans, les progrès effectués dans ces secteurs ont été évidents. Gagner en endurance, c’est le résultat d’un team performant dans tous les domaines : l’erreur n’est pas permise au sein d’un peloton ultra compétitif en LMP2. Dans le cas contraire, on sera puni et le résultat espéré ne sera pas au rendez-vous. »
« La course a également été excellente et nous a proposé son lot de défis : être sur une route publique sous la pluie particulièrement glissante, rouler de nuit en sentant l’odeur des barbecues, les lumières de la grande roue, les variations de température qui rendent le niveau de grip très différent, la fatigue pour le team, l’auto et les pilotes… Je pense que Murphy Prototypes a bien géré ces challenges et la ORECA 03 a été parfaite jusqu’à 5h du matin, dimanche. Nous avons dû abandonner. Brendon Hartley était au volant à ce moment là et n’a pas pu rejoindre les stands.
Nous avons mené durant plusieurs heures, montrant que nous étions les plus rapides sans pour autant prendre de risque. C’est décevant d’avoir cette casse car nous commencions à envisager la victoire. La ORECA a été plaisante à piloter au Mans : elle nous a donné de bonnes sensations, ce qui nous a permis d’attaquer tout en restant sage. Le kit Le Mans mis au point par ORECA a été très efficace, permettant une bonne vitesse de pointe tout en ayant avec un bon niveau de charge. »
Que penses-tu de Donington ? La piste conviendra-t-elle à la ORECA 03 ?
« Donington est un circuit rapide qui requiert de l’engagement de la part du pilote. Des virages tels que les courbes Craner et la Old Hairpin (épingle) demandent une réelle aptitude et une certaine dose de courage. Il y a également un mélange de virages lents tels que Goddards et Melbourne Hairpin. Je pense que ce sera très physique pour les pilotes car il n’y a pas de temps pour souffler. Cela étant, comme la ORECA 03 est plutôt facile à piloter, cela nous donnera un petit avantage sur nos rivaux. Donington est parfait pour le châssis ORECA : il faut de l’appui aéro sans perdre trop en v-max. Et c’est justement l’une des caractéristiques de la ORECA 03. »
Ce sera en quelque sorte une course à domicile pour toi et certains membres du team. La motivation sera-t-elle supplémentaire ?
« A chaque fois qu’un team court à domicile, c’est un avantage. La connaissance que nous avons de ce circuit ajoutée au soutien des fans, cela donne l’impression d’avoir ce petit plus au niveau de la vitesse et de la chance lorsque l’on en a besoin. C’est le circuit le plus proche de mon domicile et j’ai vu mon père courir sur cette piste dès l’âge de 2 ans. Donc c’est un peu comme une deuxième maison ! Je suis impatient d’y être et montrer aux gens ce que nous aurions pu faire au Mans, c’est-à-dire gagner… »