John Martin : Un Australien en Endurance…
ADR-Delta a bien entamé son week-end belge. 5e des 12 Heures de Sebring, l’équipe britannique est constamment dans le bon wagon depuis le début des essais libres des 6 Heures de Spa, deuxième manche du Championnat du Monde d’Endurance. Kobbie Kerr, Tor Graves et John Martin se partagent le volant de cette ORECA 03 très « internationale ». Après un solide parcours en monoplace, l’Australien effectue sa première saison en Endurance. Une discipline qui l’a déjà séduit semble-t-il.
Quatrième de l’ultime séance d’essais libres, John Martin est jusqu’à présent satisfait de son meeting spadois. « Les essais se passent bien » confirme-t-il. « J’ai roulé hier matin et ce matin : nous peaufinons encore les réglages, mais nous avons bien progressé depuis les premiers tours. Je pense que la voiture est plutôt bonne avant les qualifications. » Comme à Sebring, l’Australien se chargera de qualifier l’auto et malgré une rude concurrence, il compte bien briller : « En Floride, le drapeau rouge ne nous avait pas permis de faire beaucoup de tentatives. Cette fois, j’espère que ce sera différent : on part toujours avec la pole pour objectif, mais je pense en tout cas que nous avons les moyens d’être sur une des deux premières lignes, voire dans le Top 3. »
Comme beaucoup d’autres pilotes cette saison, John Martin découvre l’Endurance et le pilote d’un prototype. « J’ai été surpris par l’auto » avoue -t-il. « Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, mais la ORECA 03 est très rapide, similaire aux monoplaces que j’ai eu l’occasion de piloter. Elle est plutôt facile à piloter. Le Championnat du Monde d’Endurance est un beau championnat, avec de plus en plus de bons pilotes qui y participent. »
Qui dit découverte de l’Endurance, dit découverte du trafic. « A Sebring, c’était tout simplement fou ! » explique le pilote ADR-Delta. « Avoir autant de concurrents à doubler, c’est une mentalité très différente de la monoplace, tout comme le fait de partager sa voiture avec d’autres pilotes. Il faut trouver des réglages qui conviennent à tout le monde. Je dois encore m’habituer à tout cela, mais l’Endurance est une discipline que j’apprécie. J’aime passer du temps dans l’auto, et je crois qu’à Sebring, j’ai été dans le baquet plus longtemps que l’an dernier au cours d’une saison complète ! J’espère y être présent sur la durée. Et pourquoi pas convaincre une équipe d’usine… »
John Martin veut convaincre et il est donc logiquement ambitieux : « Nous visons le podium. Sur une course aussi longue, nous savons aussi que tout peut arriver. Nous voulons monter sur le podium et rallier l’arrivée avec une auto intacte. Nous sommes arrivés à Sebring avec une voiture complètement neuve. Nous n’avions même pas fini de mettre tous les stickers (sourire) ! Nous sommes davantage prêts, et nous le serons encore plus en arrivant au Mans : nous ferons des essais ici ce lundi et nous avons prévu d’essayer de nombreuses choses. »
L’Australien évoque Le Mans, un de ses rêves. Il en a un autre : « Je rêve de courir un jour avec un tel prototype en Australie, devant mon public. Les Australien sont fans de sport en général, entre autres des sports mécaniques. Le V8 Supercar connaît un grand succès, tout comme la F1. Avec le Championnat du Monde d’Endurance, je pense que ce rêve n’est pas irréalisable. Les circuits australiens, dont certains conviendraient bien à l’Endurance, font beaucoup d’efforts pour avoir des belles infrastructures. Et lorsque des championnats internationaux viennent, tels que l’Indy Car, c’est toujours un grand succès ! »