Background Newsroom Oreca

Newsroom

Pour accéder à l'espace presse, vous devez saisir le mot de passe dans le champ ci-dessous :

Le Mans Addict, Hugues de Chaunac : « La première fois d’ORECA au Mans… »

Divers
- 3319 vues
Partager via :

« J’étais déjà venu aux 24 Heures du Mans en tant que spectateur, mais en cette année 1977, c’était bien avec la casquette de team manager que je découvrais le mythe. Je n’allais pas oublier cette première expérience. Unique tout simplement.

« ORECA faisait donc ses premiers pas au Mans. J’avoue, j’étais tout fier. Le team avait été retenu par Renault pour faire courir une quatrième Alpine. Nous avions connu beaucoup de succès en F2 avec le moteur Renault et ELF, et cela nous avait ouvert les portes des 24 Heures. Alpine s’était décidé très tardivement, trois semaines à peine avant l’épreuve de mémoire, via François Castaing et Gérard Larousse. Nous avions convaincu Bendix de nous soutenir, en seulement quatre jours, et formé un bel équipage : Guy Fréquelin, René Arnoux et Didier Pironi! Mais le plus dur restait à faire : si la voiture était prête, nous avions tout à découvrir. Le Mans bien sûr, mais aussi l’endurance. Nous étions une jeune écurie de monoplace, sans l’équipement adapté à cette discipline.

« Après cette course contre la montre, les essais s’étaient plutôt bien passés. Les Alpine avaient trusté les premières places… et nous avions décidé de rouler un maximum pour prendre de l’expérience. Sauf qu’à minuit, dans le dernier tour, un de nos pilotes (je pense que c’est Didier) avait claqué le meilleur temps de la journée. C’était super… mais cela m’avait valu une belle remontrance de la part de Gérard Larousse. Je me souviens de ses mots : «  vous n’êtes pas ici pour faire le meilleur chrono, mais pour apprendre. » J’étais un tout jeune manager et j’avais bien enregistré le message. Je lui avais surtout dit : « nous n’avons pas fait exprès ! »

« Le jour de la course est arrivé. C’était encore l’époque des vieux stands, avec une équipe de panneautage basée à Mulsanne. Nous avions encore les téléphones à manivelle pour joindre cette équipe. C’est quelque chose qu’on ne peut tout simplement pas concevoir aujourd’hui. L’excitation était à son comble. Moi, j’étais installé avec mon chronomètre et mon cahier d’écolier. Le drapeau s’abaissait… avec ORECA acteur des 24 Heures du Mans !

« La joie allait malheureusement être de courte durée. Quelques minutes après le départ, le fameux téléphone sonne. Au bout du fil, le chef mécano était en train de parler avec le motoriste présent à Mulsanne. Sans excitation, il nous dit alors : « il y a le feu. » Nous n’étions pas surs de comment interpréter ce message. Sur le muret, je devenais fou. Les voitures bouclaient leur premier tour, leur deuxième tour… et toujours pas notre Alpine. Je rappelle le motoriste qui nous répète : « il y a le feu. » Nous insistons pour finalement s’entendre dire, toujours aussi calmement : « là, je crois que ça va être compliqué de repartir. » Il s’avère que l’auto avait complètement brulé.

« J’étais fou, sonné. Du rêve, j’étais rapidement passé au désespoir. Heureusement, j’ai rapidement dédramatisé la situation : nous n’étions pas responsables du problème qui avait causé l’incendie. Malgré ces débuts difficiles, je n’avais qu’une idée : revenir. Le Mans m’avait tellement séduit que je savais que je reviendrais. Qu’ORECA reviendrait… Et avec le temps, je suis arrivé à rire de cette histoire qui, aujourd’hui, me parait vraiment cocasse ! »

Hugues de Chaunac

Recherche


     
    f01d843a48b068823840924cfa28a82doo