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Mathias Beche et la Rebellion R-One au Mans : « Une belle fierté »

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AUTO - 24 HOURS OF LE MANS PART 2 2014Pour sa première participation aux 24 Heures du Mans, deux mois à peine après son premier roulage, la REBELLION R-One s’est classée 4e de l’épreuve. Si la n°13 du REBELLION Racing a dû abandonner, la n°12 confiée à Nick Heidfeld, Nicolas Prost et Mathias Beche a bouclé le double tour d’horloge au pied du podium général, derrière deux Audi et une Toyota. Quelques jours après cette performance, Mathias Beche livre ses sentiments.

Mathias, quel bilan dresses-tu de ces 24 Heures du Mans ?
« Le bilan est extrêmement positif et, il faut le reconnaitre, dépasse nos espérances. Sachant que la voiture a effectué il y a sept semaines seulement ses premiers tours, plus tout le travail nécessaire en amont, la tâche n’était pas évidente. Finir la course était déjà un très bel objectif. La terminer dans ces conditions et à cette place, il faut tirer un grand coup de chapeau à Rebellion Racing et ORECA. A ORECA qui a conçu une voiture fiable, et cette performance est mise en évidence par le fait que toutes les usines ont rencontré des problèmes. C’est dire le travail accompli ! Au Rebellion Racing dont les membres ont travaillé comme des fous jusqu’au Mans pour construire puis aligner l’auto, et enfin intégrer des évolutions jusqu’au dernier moment. Cette 4e place, c’est une victoire pour eux et une belle récompense. »

Entre la Journée Test et la fin des 24 Heures, comment la R-One a-t-elle évolué ?
AUTO - 24 HOURS OF LE MANS PART 2 2014« Nous avons sans cesse progressé. Nous avons cherché à avoir la voiture la plus confortable possible, en améliorant notamment le système de direction et la direction assistée pour gagner en feeling, notamment dans les portions rapides. Le Mans est un circuit qui met rapidement en évidence les éventuelles faiblesses d’une auto ou de son comportement. On se devait d’être précis dans les rapides. Nous avons amélioré les réglages tout en comprenant de mieux en mieux la voiture pour en tirer le meilleur potentiel. Nous n’avons pas arrêté de progresser jusqu’à la qualif’ et même en course. James Robinson, Ian Smith et Christophe Guibbal nous ont permis de mettre à profit tous les efforts fournis en nous gardant toujours dans la bonne direction. Progresser autant en si peu de temps, c’est une belle fierté. »

Quand on voit le temps en course, vous pouviez faire mieux lors des qualifications…
« Je suis un peu resté sur ma faim lors des qualifications, c’est vrai. Je fais le chrono en vieux pneus, et nous nous sommes tous un peu retrouvés piégés par le trafic. Mais c’est la même chose pour toutes les équipes. On devait faire 3.28 sans problème et nous l’avons d’ailleurs vu en course. Et puis, il faut être honnête, nous n’avions pas de position à jouer sur la grille, la consigne était surtout de ne pas abîmer la voiture et nous avons vu qu’il y a eu de nombreux accidents. Nous nous sommes contentés d’un temps de référence en travaillant vraiment pour la course et ça a payé. »

AUTO - 24 HOURS OF LE MANS PART 2 2014Le meilleur tour en course de la n°12 est plutôt honorable, notamment face aux voitures officielles. Il arrive tard dans la course, et ce alors même que de nombreuses nouvelles autos avaient des problèmes. Comment expliques-tu cela ? Vous n’étiez pas tenté de préserver la mécanique ?
« Les pneus fonctionnaient mieux quand la température était plus élevée et au fur et à mesure que la piste se gommait. Il faut garder en tête que nous avons des pneus qui sont à l’origine destinés à des autos qui passent en mode quatre roues motrices avec l’hybride.
« La voiture était bien équilibrée à ce moment-là et le chrono est venu naturellement, sans forcer. On ne sait pas dit « on va attaquer fort » ou « on va se relâcher ». Pour faire fonctionner les pneus avant, il faut garder un certain rythme. C’est soit on attaque, soit on adopte une cadence sensiblement plus lente de plusieurs secondes. Et ce n’est pas plus dangereux d’être dans le bon rythme. »

La performance par rapport aux usines, à ce moment de la course, est plutôt intéressante…
« C’est encourageant parce que ça montre la performance de la voiture et le travail réalisé par tout le monde. Par rapport à Spa, il y a un vrai step de franchi. Le temps de Nick, c’est un tour rapide, à un moment où il exploite bien la voiture, mais à la même période l’Audi fait 3.22. Il y a six secondes d’écart et l’Audi n’est pas forcément la plus rapide intrinsèquement. On sait aussi qu’il n’y a pas six secondes dans le châssis ou l’équilibre de l’auto. Nous avons 500 ou 550 chevaux, là où les usines en ont peut-être 800 en moyenne. C’est le règlement qui veut ça. On sait qu’on ne va pas être à deux dixièmes d’une voiture usine, mais six secondes c’est beaucoup pour espérer jouer quelque chose. Je pense qu’on a donné, en piste, la réponse à la question de savoir si l’auto était bien née ou non. Il n’y a qu’à voir les vitesses de passage en courbe, dans les Porsche, les chicanes Ford etc.
« Le chrono est bon mais ce ne doit pas être un trompe l’œil, pour l’équipe ou le législateur. Si nous terminons au pied du podium, c’est essentiellement grâce à la fiabilité de la R-One, et c’est à mettre au crédit de Rebellion Racing et ORECA. »

Plus personnellement, comment as-tu vécu tes relais en piste ?
« J’ai pris du plaisir au volant. J’ai eu deux moments particuliers, avec la tombée de la nuit et le levé du soleil. On change à chaque fois de luminosité, ce n’est pas toujours facile, mais ce sont des instants qui font Le Mans. Je me suis senti à l’aise dans l’auto et j’ai pu m’exprimer. C’est sympa à rouler !
« Maintenant, on aimerait de la concurrence en LMP1-L pour voir où se situe notre travail, et pas seulement face à des usines. On aimerait aussi « jouer » un peu plus avec les usines sur des sprints. A voir si nous aurons quelques ajustements de par les données récoltées par les organisateurs. »

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