Mike Conway : « L’Endurance est une discipline attirante »

Tout comme Antonio Pizzonia, Mike Conway est l’un des pilotes du team G-Drive Racing by Dela-ADR qui découvre l’Endurance. Pilote rapide s’il en est, comme il a pu le montrer tant en Indy Car, le Britannique a rapidement montré ses qualités à bord de la ORECA 03, dont sa pointe de vitesse. Avant sa deuxième course en Championnat du Monde d’Endurance FIA, il nous livre ses impressions.

Mike, vous découvrez l’Endurance cette année. Pourquoi ce choix ?
« C’est une discipline très attirante, avec des grandes marques et beaucoup de constructeurs tels qu’ORECA, mais aussi une belle compétition au niveau des manufacturiers pneumatiques. Je pense que ce championnat va devenir de plus en plus forte. J’avais aussi envie de revenir travailler en Europe et je pense que G-Drive Racing by Delta-ADR a réuni un solide package. La décision a été facile à prendre. »

Cela veut-il dire que vous avez dit adieu à la monoplace ?
« J’ai couru à Long Beach en Indy Car il n’y a pas si longtemps. J’essaye de continuer en monoplace mais je sais que c’est difficile sans le soutien de partenaires. Ici j’ai la possibilité de faire un championnat complet avec de bonnes chances de le remporter si nous parvenons à rester en dehors des problèmes. »

Que pensez-vous des prototypes et donc de la ORECA 03 ?
« Dès mon premier roulage lors des essais au Paul Ricard, j’ai bien aimé cette voiture. Elle possède beaucoup de grip, avec des forts appuis aérodynamiques. A la fin de la course à Silverstone, je pense que j’avais une bonne idée de la performance que je peux tirer de cette auto, qui se comporte d’ailleurs très bien avec les pneus Dunlop. En tant que pilote, on en veut toujours plus. Nous pouvons encore aller plus vite et c’est ce que nous essayons de faire. »

Le trafic n’est-il pas trop difficile à appréhender ?
« C’est un challenge. En LMP2, il faut déjà gérer les chaudes batailles propres à la catégorie. Mais il y a aussi les LMP1 qui vous doublent, et il faut doubler les GT. Chacun fait sa course et tout le monde ne peut pas changer sa trajectoire juste pour vous. Il faut se faire son chemin. J’ai beaucoup appris sur ce point à Silverstone et je pense que ce sera plus simple ici à Spa. »

Souvent les pilotes venant de la monoplace n’aiment pas le trafic. Cela ne semble pas être votre cas ?
« La transition de la monoplace au prototype est plutôt bonne jusqu’à présent. C’est très sympa. Quand vous êtes en monoplace, il vous arrive de partir en fond de grille et de devoir remonter dans le peloton : vous devez alors doubler de nombreuses voitures et ce sont souvent les plus belles courses. C’est un peu pareil dans le trafic. Je le prends comme un défi et j’aime ça ! »

Dans un mois, vous allez pour la première fois participer aux 24 Heures du Mans…
« Je suis impatient de découvrir Le Mans. Je pose constamment des questions à mes coéquipiers à ce sujet, mais je crois que je devrais de toute façon me faire ma propre expérience. Au-delà du circuit, il y a le format particulier de cette épreuve, l’histoire de la course, la présence des fans… Je pense que c’est seulement après Le Mans que je serai ce qu’est Le Mans. J’imagine qu’on apprend d’année en année sur cette course mais qu’on ne peut jamais la connaître parfaitement bien. »

Que connaissez-vous du Mans ? Est-ce une course que vous suivez ?
« J’ai toujours regardé Le Mans, plus particulièrement ces quatre dernières années, mais ce n’est pas facile de suivre une course de 24 heures à la tv ! Je crois que c’est similaire aux 500 Miles d’Indianapolis. On sait de quoi il s’agit, mais on le découvrir vraiment une fois qu’on y a participé. »

Pour conclure, j’imagine que votre souhait est de gagner à la fois le FIA-WEC et Le Mans ?
« Ça serait bien d’ajouter ces deux lignes au palmarès, c’est certain ! La saison est longue et il faut surtout éviter les embûches, rester loin des ennuis… En Endurance, il n’y a rien à gagner au premier virage, et même plutôt tout à perdre. Jusqu’à présent tout va bien ! »