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Nicolas Minassian. Souvenirs d’un ORECA addict.

Divers
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ORECA est Le Mans addict. Tout comme Nicolas Minassian, qui fait partie de la grande famille des pilotes qui ont participé aux différents défis d’ORECA en Endurance. En l’occurrence, 2000 et 2002 pour le Marseillais qui avait aussi fait une pige en 2011 au Petit Le Mans. Cette saison, Minass’ évolue chez Pecom Racing, au volant d’une ORECA 03, avec laquelle il mène la catégorie LM P2 du Championnat du Monde d’Endurance FIA. Avant le début des essais, il se remémore ses premières fois avec ORECA.

Nicolas, te rappelles-tu ta première rencontre avec Hugues de Chaunac ?
« Je m’en rappelle très bien. C’était durant l’hiver 1993. Hugues m’avait appelé pour le rencontrer. Il me connaissait de par mes performances en Formule Renault. Je flippais comme pas possible : je n’avais que 20 ans et j’avais la pression. Hugues était déjà une figure emblématique et je me souviens de son discours : « j’aimerais que tu roules pour ORECA en Super Tourisme ». J’avais fait un test avec la BMW, sur le Circuit Paul Ricard. Les essais s’étaient plutôt bien passés mais ELF a ensuite proposé de m’aider pour rouler en F3. La rencontre m’avait plu : j’avais apprécié Hugues, en tant que personne, et le fait qu’il me propose cette opportunité. Depuis on ne s’est plus perdu de vue. On s’est toujours croisés, téléphonés… »

« Dire qu’on part pour 24 heures, ça fait drôle » (2000)

Tu as finalement disputé ta première course avec le Team ORECA en 2000…
« J’étais en F3000, et au cours d’une de nos discussions, il m’a proposé de rouler sur la Reynard. C’était mon retour aux 24 Heures du Mans. Je n’avais roulé qu’une fois, en 1994, avec une ancienne Groupe C. C’était ma première fois avec un proto moderne, et c’est cette édition qui m’a remis dans le bain de l’endurance. Je me souviens juste que ça avait été dur. Le team était bien préparé, mais la voiture avait du mal en vitesse de pointe. Je me souviens aussi du premier tour. Hugues m’avait tapé sur l’épaule comme à son habitude en me disant : « il faut que tu roules bien ». Un mélange de sourire et de pression. J’avais dit : « dire qu’on part pour 24 heures, ça fait drôle ». Et dans la foulée, le moteur avait cassé dans le deuxième tour. Je n’ai pas roulé mais toutes les expériences sont utiles au Mans. »

Ensuite, c’était la période avec la Dallara et notamment une victoire à Estoril en 2002. Tu te souviens de cette course ?
« Quand je suis arrivé à Estoril, je n’avais jamais roulé dans la Dallara. A l’inverse, Oivier Beretta était vraiment super affuté : il connaissait parfaitement la voiture et il était super rapide. David Floury, l’ingénieur en chef, m’avait fait venir pour bien comprendre la voiture. Nous n’avions pas été inquiétés sur cette course, et nous avions gagné sans trop de difficultés de mémoire. C’était ma première victoire en endurance. En y repensant, déjà l’époque ORECA pensait à tout. Chacun des pilotes avait fait au moins une course avant Le Mans pour que tout le monde soit prêt. Tout était bien réfléchi. »

« La Dallara, c’était vraiment une super caisse, un super projet ! »

Durant cette période, tu as fait les 24 Heures du Mans avec Franck Montagny et Stéphane Sarrazin. C’était la grosse époque « Playstation »…
« C’est vrai ! Avec Stéphane et Franck, on se faisait beaucoup de compétition de FIFA, de Gran Turismo. Nous avions la TV dans les bungalows et on se régalait. On restait parfois un peu tard, et on essayait de le cacher car on avait un peu peur d’Hugues. En fait, on se connaissait depuis déjà pas mal d’années, et on était vraiment entre potes. Très pros dans la voiture, mais toujours ensemble à passer des moments en dehors. »

Quelle était l’importance de ce programme avec la Dallara ?
« La Dallara, c’était vraiment une super caisse, un super projet ! L’équilibre Usine/team privé était différent à l’époque. On savait qu’on pouvait faire un truc au niveau de la performance pure. Les Audi étaient très solides, mais on arrivait à les chatouiller. On avait des vrais espoirs avec une auto compétitive. Le seul problème, c’était la boîte de vitesses, mais c’était bien pensé puisque nous pouvions changer tout le train arrière assez rapidement. »

Comment se comportait cette voiture par rapport aux protos d’aujourd’hui ?
« C’était différent. A l’époque, il fallait vraiment préserver la mécanique. La boîte de vitesses, il fallait y faire très attention. Idem pour les suspensions sur les vibreurs. Idem pour le moteur avec le régime maxi. Il y avait une vraie notion d’endurance pour la mécanique alors qu’aujourd’hui on ne se pose pas la question. Il fallait être intelligent. En terme de pilotage,  c’était une vraie voiture d’homme, avec les vitesses encore au levier. C’était quelque chose. Il fallait s’employer ! L’auto était très compétitive, mais entre le moteur de qualif et le moteur de course, il y avait 15km/h de différence dans la ligne droite. C’est ce qui nous a manqué. »

« Je ne peux pas oublier ce qu’Hugues a fait pour moi. »

Le fait de n’être pas monté sur le podium avec cette auto, ce n’est pas un regret ?
« Pas de regret parce qu’on savait ce qu’on avait. Nous étions des challengers, et nous avons toujours joué notre carte à fond. Il nous manquait seulement un moteur fourni par un grand constructeur. Mais on s’était pris au jeu : on était convaincu qu’il y avait une chance de battre les Audi. J’ai toujours pensé qu’à cette époque seul ORECA était capable de le faire. »

Tu n’as pas fait tant de courses que cela avec ORECA (la dernière en 2011 à Petit Le Mans), mais on sent qu’il y a une relation forte…
« J’ai fait peu de courses finalement, mais j’ai toujours été en contact avec Hugues de Chaunac, Pierre Dieudonné, les ingénieurs, les mécaniciens qui sont sur les circuits. Il y a un noyau dur. Et puis, Hugues a toujours été là pour moi. Il m’a toujours conseillé. Et de mon côté je n’ai jamais hésité à l’appeler, pour faire des choix, pour quoi que ce soit. J’ai beaucoup de respect pour lui et ORECA. Je ne peux pas oublier ce qu’il a fait pour moi. Ce n’est pas tant le nombre de courses qui compte, mais c’est surtout qu’elles sont arrivées à des moments importants. »

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